Extraits d’une étude publiée en 1762, époque à laquelle le parchemin était encore couramment fabriqué mais ne servait qu’à certains usages particuliers, le règne du papier était bien établi depuis plus de 200 ans.
Le parchemin ordinaire, dont on se sert pour écrire, est formé d’une peau de mouton passée à la chaux, écharnée, raturée, adoucie avec de la pierre ponce. Cette définition s’éclairera par le détail des travaux du mégissier et du parcheminier, que nous décrirons après avoir dit un mot du nom et de l’origine du parchemin.
L’usage d
Le mot latin « membrana » signifie évidemment la peau qui recouvre les membres d’un animal, mais el
Le père Mabillon et le père de Montfaucon sont persuadés que l’usage des peaux po
Cependant, à en juger par le rapport de Pline, le par
Pergame est une ville située dans l’Asie Mineure, vis-à-vis de l’île de Lesbos, au
La cour de Pergame et celle d’Alexandrie étoient rivales, les rois d’Egypte ayant vu avec peine s’élever à Pergame une bibliothèque considérable, ils avoient résolu d’en arrêter les progrès : Ptolémée défendit le transport du papier d’Egypte, espérant ôter par là à Eumènes le m
Cet art-là étoit déjà connu en Orient, mais il étoit fort grossier, et ce f
M. Bonamy observe que dans l’académie des Belles-Lettres (T IX, p. 398) que Scaliger s’est trompé à l’égard d’Eumènes, fondateur de la bibliothèque de Pergame.
Cet Eumène que Pline ne désigne point, ce n’est pas Eumènes, neveu de Phileterus, mais c’est, sel
Aux alentours de l’an 3000 avant J.C. en Égypte, le besoin d’écrire se fit impérieux. Il fallait compter les denrées qui étaient prises comme impôts aux fermiers par les Pharaons, et compter les réserves de céréales qui étaient stockées pour les périodes de famine. Toutes ces opérations complexes devenaient beaucoup trop compliquées pour ne reposer que sur la mémoire.
Les Égyptiens ont alors inventé les hiéroglyphes. Ce sont des signes qui peuvent être soit des idéogrammes (évoquant une notion proche de l’objet dessiné) ou des phonogrammes (représentant un son, comme l’alphabet que nous utilisons actuellement pour les langues d’origine européenne). Les hiéroglyphes ©www.terebenthine.comse retrouvent principalement sur la pierre gravée. Une version simplifiée – l’écriture hiératique – en était la forme cursive, utilisée pour écrire sur le papyrus ou tout autre support à l’aide d’un calame (roseau taillé). Une version encore plus cursive – l’écriture démotique – fut plus tard utilisée pour tous les documents courants.
Le système d’écriture égyptien fut abandonné peu avant notre ère, à l’époque Ptolémaïque. De nos jours il n’en subsiste plus que quelques caractères qui sont utilisés pour écrire le copte, une langue liturgique – on pense cependant que l’alphabet phénicien serait né d’une simplification de l’écriture hiéroglyphique, et que c’est donc là que les systèmes d’écriture latin (langues d’Europe de l’Ouest), grec et cyrillique (russe, etc.) trouvent leurs racines.
On écrivait sur tout ce qui se présentait : tablettes de bois, cuir mince, dalles de pierres, terre cuite ou ivoire. Mais les Égyptiens ont rapidement fait une invention de génie : un matériau parfaitement adapté, léger et flexible, qu’on appellera le papyrus – charta papyracea. Un roseau du Nil taillé suffisait pour écrire sur ce ©www.terebenthine.comformidable support. L’encre était faite d’ocre rouge ou de suie pilée en suspension dans l’eau. Plus tard, des couleurs supplémentaires ont été fabriquées à l’aide de minéraux broyés. À partir de l’Égypte, l’usage du papyrus s’est répandu dans tout le monde antique, au gré de l’expansion des empires antiques et des migrations.
La production de papyrus a cessé en Égype au XIe siècle – du fait d’une sécheresse qui s’est prolongée plusieurs années, les ateliers de fabrication ont fermé et la technique a disparu. Il était déjà alors largement remplacé par le parchemin, une peau animale préparée pour l’écriture – puis ultérieurement par le papier que nous connaissons actuellement, qui a été inventé par les Chinois au premier siècle. (more…)
Un autre livre ancien que je possède dans ma bibliothèque – celui-ci comporte des fac-simile gravés à la main et reproduisant les écritures anciennes. (more…)
Un très vieux livre, sauvé par miracle du bûcher, a trouvé refuge dans ma bibliothèque :